Toussaint Lezat (1804-1884), est un géomètre et pyrénéiste français, connu pour avoir fait de nombreuses ascensions dans la région de Luchon et avoir réalisé un plan en relief des montagnes du Luchonnais. Il fonde la compagnie des guides de Luchon.
A savoir que les premiers guides ont souvent été des porteurs de chaises : vers 1850, on transportait les curistes de leurs hôtels aux thermes et les touristes en chaise à porteurs, dans des excursions difficilement imaginables aujourd’hui, comme le pic de l’Entècade ou le tour du port de Vènasque. Jean Sors, dit Argarot, l’un des guides qui ont conquis l’Aneto, avait commencé comme porteur de chaise.
En 1858, Lézat réalise les cartes, plans et tableaux pour un ouvrage du docteur Lambron, une des figures du Luchon de l’époque. Au sommet du Quayrat, il est frappé par la vue qui s’étend sous ses yeux, et il conçoit son grand projet : réaliser un plan en relief de ces montagnes, il travaille son plan à vue : il emporte avec lui une partie de son plan, découpé en seize morceaux, et le travaille comme un peintre ou un sculpteur devant son modèle.
Il a ascensionné l’Aneto, la Maladeta (croyant être le premier, l’ascension de Parrot étant tombée dans l’oubli). Toujours avec le guide Michot, il arrive au pic du Milieu. Puis le Sauvegarde, le pic de la Mine en 1866. Le petit mais très aigu pic de la Pique, en 1850, lui a valu une réputation de casse-cou.
La légende voulait que Lézat eut laissé au sommet une gourde de rhum, et que Michot aurait refait l’ascension pour aller la boire.
Il conquiert ainsi tous les sommets du cirque du Lys : Maupas, Quayrat (déjà atteint, dans la discrétion, par les géodésiens), les Crabioules (1852), le pic Intermédiaire ou pic du Passage, entre Crabioules et Quayrat, qui s’appelle aujourd’hui pic Lézat, le Perdiguère, le pic du Port d’Oô, le pic de Boum (1858).