- Date : 17/08/2023
POINT D'INTERET
Le refuge Monzino est situé sur le raide versant sud du Mont-Blanc, il domine le Val Veny (Vallée d’Aoste – Italie). Dans un cadre extraordinaire de hautes montagnes et de cathédrales de granite, il est le point de départ vers les plus grands itinéraires du Mont-Blanc et des voies célèbres : pilier du Freney, piliers du Brouillard, arête de l’Innominata, arête de Peuterey, pointe Gugliermina, aiguille Croux.
Pour les randonneurs, les possibilités sont très limitées au-dessus du refuge. C’est le monde de la montagne difficile ! Seul l’accès au glacier du Brouillard permet de poursuivre. Un sentier nous mène à l’emplacement de l’ancien refuge Gamba. De là, un court passage en traversée descendante sur des vires rocheuses permet de rejoindre la moraine du glacier.
Ouverture Aiguille CROUX : 5 juillet 1935 – Eugenio Hurzeler, Arturo Ottoz.
Merci à Benoit pour nous avoir amené sur cette belle voie dans la vallée Val Vény en face sud du Mont Blanc.
SITUATION
Le refuge Monzino a été construit en 1965 en remplacement du vieux refuge Gamba, construit en 1912. Il a été financé par Franco Monzino qui l’a offert à la Société des guides de Courmayeur.
Situé à 2 561 mètres d’altitude, sur un éperon rocheux qui sépare les glaciers du Brouillard et du Frêney. Il s’atteint en 2 h 30 (à 3h selon le poids du sac à dos), par un sentier équipé de câbles et d’échelles par « LA CIMA DELLO CHÂTELET », depuis le bas de la vallée de val Vény : PARKING FREYNEY.
Il donne accès à la face Ouest de l’aiguille Noire de Peuterey, à l’aiguille Croux, ainsi que, par le bivouac Eccles au grandes voies du versant italien du mont Blanc : arête du Brouillard au mont Blanc, arête de l’Innominata et les versants Brouillard et Peuterey.
Pour l’aiguille CROUX, c’est un magnifique itinéraire en excellent rocher, sur une face granitique étonnamment redressée. Le cadre est absolument exceptionnel, entre les glaciers déchiquetés du Brouillard et du Freney, devant l’immense face W de la Noire de Peuterey. Les cotations vont de D+ (SummitPost.org) à TD (100 plus belles)… en tous cas attention au V/V+ qui comme souvent sur ces anciennes voies se révèle souvent bien teigneux !
CARTOGRAPHIE
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Accès au refuge :
Site web : Refuge Monzino.
Depuis le parking (1565m) continuer à pied le long de la confortable route plate qui mène aux fermes de Freney. Après avoir traversé les deux ponts qui vous permettent de traverser la Dora di Veny et le ruisseau Miage, tournez à gauche en suivant le chemin 16 (panneau Rifugio Monzino).
Vous vous élevez dans les bois jusqu’à ce que vous traversiez le pont sur le ruisseau de Freney. Un peu plus loin, quittez le chemin qui mène au Lago delle Marmotte en tournant à droite. De là, le refuge est clairement visible au sommet de la deuxième barre rocheuse. Le chemin mène bientôt au premier tronçon facile de la via ferrata.
Via ferrata Franco Garda :
Entièrement rééquipée en 2008 avec du matériau en acier inoxydable, la via ferrata peut être divisée en trois sections :
- la première partie surmonte quelques affleurements rocheux courts, elle est très simple et permet de se familiariser avec le terrain et l’équipement. Prenez ensuite le chemin sur quelques centaines de mètres d’altitude, jusqu’à ce que vous arriviez
- à la deuxième partie de la via ferrata, la plus difficile. Cette section, bien équipée, permet de franchir une barre rocheuse d’une centaine de mètres de haut. La première section offre deux possibilités de montée, celle de gauche (descente recommandée) suit l’ancien itinéraire, tandis que celle de droite (montée recommandée) monte plus directement.
Une fois sorti de ce tronçon de via ferrata, prenez le sentier confortable qui contourne la deuxième barre rocheuse sur la gauche, - en surmontant les courts tronçons rocheux restants qui caractérisent la dernière partie de la via ferrata. De là, continuez le long du chemin le long de l’accotement du Châtelet jusqu’au refuge Monzino.
Approche de la voie : (environ 1h30)
- Du refuge, suivre le sentier qui monte vers la voie normal de l’aiguille Croux. Peu après le captage d’eau en remontant sur la croupe on part à droite et on trouve très vite une main courante puis une descente terreuse à faire avec beaucoup d’attention. Ensuite le sentier remonte en longeant l’aiguille. Dans le couloir il serpente et se perd dans le pierrier. On voit très vite la plaque inox à 10 m de haut marquée Ottoz.
Crampons utiles si c’est gelé. Pentes à 30 degrés. jusqu’à l’attaque qui se situe sur une sorte de socle arrondi évident au pied à droite de la face, dont le versant opposé domine directement le glacier du Freney.
Escalade :
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L1-2 | 2 longueurs de IV (30 m) qui mènent tout droit ou presque à l’épaule où on a une vue magnifique sur le glacier du Freney. 4 spits dans la première et 4 dans la deuxième. Relais chainés. | |
L3-4 | 2 longueurs de IV (30 m) qui suivent l’épaule. 2 ou 3 spits par longueur. Relais chainés. | |
L5 | Une longueur de traversée sur la gauche croise un relais. Relais chainés. | |
L6 | IV+ | Ascendance légèrement à gauche. Passe par une petite cheminée. Relais chainé |
L7 | (variante) droit au-dessus une belle longueur en V qui finit par un mur fissuré sur la gauche malcommode. Relais juste au-dessus du mur. | |
L8 | (variante) LA longueur de 6a+. Remonter la rampe à gauche puis à droite toute(30 m) très bien équipé. Croise un relais qui éventuellement peut servir pour diviser la longueur en deux si vous avez peur du tirage. Une dalle lisse pas si aisée avant d’atteindre le relais intermédiaire. Le contournement du bombé bien qu’impressionnant du bas est aisé sur bonnes prises inversées. Relais chainé. | |
L9 | (variante) Belle longueur de 30 m en V dans un magnifique dièdre-cheminée, sortie par la droite puis on revient à gauche au relais. Relais chainé. | |
L10 | Petite traversée en diagonale à gauche. Relais chainé. | |
L11 | Encore une belle longueur en V+ droit au-dessus. Un pas retors près du départ sinon très prisu. Relais chainé. | |
L12 | Grande longueur de 50 m avec un pas en V et un autre V+, le reste plutôt IV. Un premier relais à 30 m puis un aure 15 m plus haut.Relais chainés. | |
L13 | Longueur de 30 m en IV+ dabord à droite puis tout droit. Relais chainé. | |
L14 | Longueur de 25 m en IV+ d’abord à gauche puis tout droit jusqu’à la brèche. On arrive sur un relais de l’arête W. L13 et L14 peuvent s’enchainer si on gère bien le tirage (peut être ne pas clipper le premier spit de L13 sur la rampe à droite). | |
L15-16 | Deux courtes longueurs de V qu’on peut enchaîner (50 m). |
Si on veut finir au sommet il faut encore monter le petit ressaut puis la dalle. Se diriger vers l’extrémité gauche et faire une désescalade aérienne pour arriver sur le plateau sommital. On voit légèrement dessous, sous le gros bloc, le premier relais de rappel. Reste une petite marche de 10′ pour arriver au sommet.
On peut aussi prendre la voie normale. Rampe en ascendance à gauche légèrement en contrebas (0n voit un spit dans la partie raide après la rampe).
Descente :
- Il est possible de rappeler dans la face SE en utilisant les relais des voies modernes qui croisent à 2 reprises la Ottoz, mais il faut alors un topo précis pour ne pas se perdre…
- On peut utiliser la voie normale du versant SW : gradins et petits ressauts, III en désescalade mais pas commode à repérer du haut.
- Sinon 10 petits rappels de 25 m bien équipés et faciles à trouver ramènent sur le névé au pied de la face SW. Les premiers rappels sont légèrement décalés à droite (vers le bas)
Pour le dernier rappel, il y a deux anneaux sur spit non relié. Il doit arriver en début de saison que ce dernier rappel nécessite plus de 30 m. Penduler sur la droite pour rejoindre le pierrier si besoin.- Descendre alors le névé en se dirigeant franchement vers la droite pour aboutir à un banc rocheux haut de 40 m environ et qui domine le glacier du Châtelet. Le désescalader sur sa gauche ou tirer un dernier rappel (équipé) de 50 m pour prendre pied sur ce petit glacier débonnaire et non crevassé. Un dernier anneau à la limite de la neige permet de passer la partie la plus raide du glacier. On descend alors facilement. Vers la fin partir sur la droite pour trouver la sente balisée de points roses et cairns.
– Si on est en basket on peut descendre par la gauche (vue du haut) La sente est bien cairnée et facile à suivre avec quelques pas de désescalade facile. Éventuellement un petit rappel sur un spit + maillon rapide.
Nuit au refuge, sinon, redescente par les via ferrata.
ACCES AU DEPART
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Description
Photothèque de la sortie :
Août 2023 :
Pour survivre à l’hiver, certains animaux quittent la montagne pour des cieux plus cléments (migration), d’autres s’endorment bien à l’abri (hibernation), mais un bon nombre d’espèces reste présente et doit s’adapter pour faire face au froid. Les animaux continuent donc de se déplacer pour se nourrir et s’abriter. Pour la plupart, ils se cantonnent à un petit territoire qu’ils arpentent discrètement, attentifs aux risques d’une mauvaise rencontre. Dans la neige fraîche, leurs traces de pas sont facilement visibles. On peut voir quelques empreintes qu’il est difficile de suivre mais parfois de véritables pistes laissent deviner par où l’animal s’en est allé. Cette écriture est plus ou moins facile à déchiffrer. Selon la densité et la température de la neige, l’empreinte sera plus ou moins nette.
La vallée (moins de 1.000 m)
La vie y est facile, la température moyenne est de 15°. La période de végétation est
de 8 à 9 mois. C’est l’étage des CULTURES, des CHAMPS DE FLEURS, des FEUILLUS
comme le chêne, le châtaigner etc.
La forêt (de 1.000 à 2.000 m)
La température moyenne est plus basse : de 5 à 15°. La période de végétation dure
de 6 à 7 mois. C’est l’étage de la forêt où poussent des FORETS DE HETRES et en
montant en altitude, beaucoup de RESINEUX (sapins, pins).
Les alpages (de 2.000 à 3.000 m)
La température moyenne varie de 2 à 5°. Il n’y a pas beaucoup d’arbres car il fait
trop froid, il y a DES GRANDES ETENDUES D’HERBE (les alpages) et la végétation est rare.
La haute montagne (au-delà de 3.000 m)
La température moyenne se situe autour de 0°. Il y a des ROCHES, des NEIGES
ETERNELLES, des GLACIERS et très peu de végétation. Il fait encore plus froid et humide
sur le versant nord qui se trouve longtemps à l’ombre.