Entre 40 % et 60 % de ses réserves glacières – si importantes qu’elles lui valent le surnom de « troisième pôle » – pourraient fondre d’ici à la fin du siècle en retenant l’hypothèse la plus optimiste d’un réchauffement climatique qui ne dépasse pas 1,5° C d’ici à 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. Sous l’effet de la hausse des températures, les précipitations erratiques de la mousson – qui alimentent dix fleuves dans huit pays d’Asie, dont le Mékong et le Gange – provoqueront inondations et sécheresses. Le développement y menace également des écosystèmes divers, fragiles, et quelque 240 millions d’habitants qui dépendent des ressources naturelles pour leur survie.