POINT D'INTERET

On passera par les sommets d’Organbidexka, d’Aitxigarre, de Tharta Punta et de Zazpigain avant d’atteindre le Pic d’Orhy.

Une particularité pour le sommet, passage par les crètes Zazpigain dont le sens est trivial : Sept sommets (Zazpi gainak).

Il peut provenir de son apparence de scie avec sept dents rocheuses, bien que seulement quatre d’entre elles aient réellement une apparence différenciée sur le sol. Les sept altitudes mesurent approximativement, du SE au NW :

  • 1749 m (où se concentrent les difficultés, c’est pourquoi elle peut être évitée en empruntant la voie normale en contre bas),
  • 1757 m (la première à partir de la sortie vers la brèche qui évite les difficultés de l’arête SE et qui n’est pas indiquée par la cartographie laser),
  • 1758 m (le rocher sur le rebord du chemin),
  • 1762 m (qui pourrait mesurer la même chose que le sommet traditionnel bien différencié par un col herbeux),
  • 1763 m (celui qui commence l’arête finale par une borne discrète qui passe inaperçue),
  • 1760 m (sur une crête allongée qui relie les deux hauteurs finales)
  • et 1762 m (le sommet NW qui a la borne et le panneau)

Le Zazpigain n’était pas identifié sur la Carte de Cassini (1815). Il était nommé Mt Alupegna sur les Cartes de l’Etat-Major (1820-1866) et Aloupegna sur les Cartes IGN de 1950. Zazpigain viendrait du basque zaspi qui signifie sept et du basque gañqui signifie hauteur. Zazpigain serait donc la hauteur des sept, dans le sens de la hauteur des sept pointes. Ce sommet se situe sur une crête presque horizontale mais avec plusieurs petites pointes. Il est possible que Zazpigain désignait la crête elle-même et non le sommet en particulier. Zazpigain est un mot qui génère un autre nom dans le secteur où se situe le sommet. Il y a ainsi au nord, la Crête de Zazpigain. La Croix frontière 235 est située à proximité du sommet du Zazpigain, sur la crête et légèrement à l’est.

 

SITUATION

Très beau circuit avec passage en crète.

Le pic d’Orhy est situé à la frontière franco-espagnole, entre la Soule pour les Pyrénées-Atlantiques et la communauté forale de Navarre. Orhy proviendrait du basque orre qui signifie « genévrier ». Il est le premier « 2 000 » des Pyrénées, en venant de l’océan Atlantique, et ses dimensions imposantes en font le géant des Pyrénées basques. De son sommet on aperçoit le golfe de Gascogne, le pic d’Anie et côté Béarn à l’est, les plus hauts sommets des Pyrénées. Pour les Basques, ce sommet représente encore plus : c’est leur montagne, celle qu’on voit de partout. Ce pic, ils l’ont dans l’âme. Un proverbe basque dit : « Orhiko xoria, Orhin laket » = « L’oiseau d’Orhi se plaît à Orhi » en souletin. Ou « Orhiko txoria, Orhira tira » = « L’oiseau d’Orhi à Ohri restera » en navarrais.  Les basques qui sont nés sur cette terre, aiment leur pays et y sont attachés.

Selon la tradition basque, le pic d’Orhy était un lieu du sabbat, c’est à dire un endroit où se réunissent les sorciers lors des cérémonies du sabbat. Le lieu n’est pas toujours le même mais correspond à des critères récurrents : les sorciers et sorcières se réunissent le plus souvent à l’extérieur, dans des lieux presque toujours isolés et loin des habitations, s’y rendant par des moyens magiques.

La mythologie basque (Euskal mitologia) est l’ensemble des mythes d’origine basque parvenus jusqu’à nous. Christianisés tardivement, les Basques adoraient les forces naturelles comme le soleil, la lune, l’air, l’eau, les montagnes, les forêts, ceux-ci prenant des formes humaines. Sur les stèles rondes des cimetières basques figurent encore souvent le soleil, la lune et des étoiles. Cette mythologie ne montre aucune analogie avec les mythologies indo-européennes : il n’y a pas de héros, de demi-dieu ni d’histoires épiques. Elle est plutôt analogue aux récits chamaniques. Cette interprétation la fait remonter au Paléolithique.

CARTOGRAPHIE

TEXTE DE LA SORTIE

Pour aller rejoindre le sommet du pic d’Orhy par Iraty (depuis les cabanes des chasseurs), et plus spécifiquement le col Mehatze.

Dès le départ la vue est incroyable. Nous voyons le pic d’Orhy, le Zazpigain et les crêtes qui serpentent entre ces deux sommets. Voilà l’itinéraire qui nous attend aujourd’hui.

Le chemin se trouve quelques centaines de mètres après le col, et monte sur la droite (traces de GR qu’on emprunte vraiment pour 200 m de long), pour arriver au niveau d’un col.
Arrivés vers le sommet, il est temps de rejoindre l’arête (contournement par un chemin en contrebas sur la droite), afin d’atteindre le sommet du Zazpigain (1765m).  La ligne de crête se dessine devant nous. A partir de ce point (petite brèche), 2 alternatives s’offre pour la suite. Concrètement, ces deux possibilités amènent à des passages exposés au vide, demandant d’avantage de vigilance et pouvant nécessiter de poser les mains. Ces passages peuvent être impressionnants pour des personnes sujettes au vertige.
– Continuer sur la ligne de crête pour rejoindre la brèche, ce qui nécessitera une désescalade face au vide à l’aller et une petite escalade sur le retour, plusieurs pas de II.
– Prendre la sente de contournement, un petit chemin étroit à flanc de montagne, le vide sur la droite (à l’aller), Le sentier qui descend sur la gauche est glissant et raide, la prudence est de mise.
Dans les deux cas, on arrive à un replat (échelle), depuis laquelle nous rejoignons la crête d’Alupegna, qui nous amènera jusqu’au sommet d’Orhy par la ligne de crête.
Nous arrivons à 2017m, point culminant.
Pilier géodésique. Buzon en forme d’une maison avec un oiseau dessus et la fameuse inscription : « Oriko Txoria, oriko tira ». L’oiseau d’Orhy se plaît à Orhy.
La vue sur les Pyrénées est sublime. La crête sommitale étant plane, on peut aller sans problème à son extrémité sud :
Au 1er plan, devant la chaine des Pyrénées, de gauche à droite, le Chardekagagna (1881m) le Lakartxela (1982m) et l’Otsogorrigagna (1923m)
Plus loin, le pic des 3 Rois (2444m) et sur sa droite les pics d’Enfer en Espagne (3082m),
En arrière plan, le Balaïtous (3144m)

Demi-tour, même cheminement.

ACCES AU DEPART

Depuis Bayonne : Cambo – Bidarray – Ossès – SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT- Saint-Jean le Vieux (prendre à droite sur la D18 au niveau de l’hôtel restaurant Mendy, suivre la direction Iraty) – Ahaxe – Lecumberry et continuer sur la D18 – passer le col de Burdincurutcheta – passer devant Chalet de Cize et restaurant Etxola – prendre à gauche direction Larrau / Iraty sur D19 – passer l’Aire Naturelle de Camping d’Iraty – Chalets d’Iraty – Col Bagargiak puis prendre à droite après le bureau d’informations : Rester sur cette route direction col Mehatzé, route qui serpente quelques temps, 450 m après l’aire, on peut stationner (la route poursuit …).

Description

Photothèque de la sortie :

Septembre 2025

 

Informations complémentaires

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Pour survivre à l’hiver, certains animaux quittent la montagne pour des cieux plus cléments (migration), d’autres s’endorment bien à l’abri (hibernation), mais un bon nombre d’espèces reste présente et doit s’adapter pour faire face au froid. Les animaux continuent donc de se déplacer pour se nourrir et s’abriter. Pour la plupart, ils se cantonnent à un petit territoire qu’ils arpentent discrètement, attentifs aux risques d’une mauvaise rencontre. Dans la neige fraîche, leurs traces de pas sont facilement visibles. On peut voir quelques empreintes qu’il est difficile de suivre mais parfois de véritables pistes laissent deviner par où l’animal s’en est allé. Cette écriture est plus ou moins facile à déchiffrer. Selon la densité et la température de la neige, l’empreinte sera plus ou moins nette.

La vallée (moins de 1.000 m)
La vie y est facile, la température moyenne est de 15°. La période de végétation est
de 8 à 9 mois. C’est l’étage des CULTURES, des CHAMPS DE FLEURS, des FEUILLUS
comme le chêne, le châtaigner etc.
La forêt (de 1.000 à 2.000 m)
La température moyenne est plus basse : de 5 à 15°. La période de végétation dure
de 6 à 7 mois. C’est l’étage de la forêt où poussent des FORETS DE HETRES et en
montant en altitude, beaucoup de RESINEUX (sapins, pins).
Les alpages (de 2.000 à 3.000 m)
La température moyenne varie de 2 à 5°. Il n’y a pas beaucoup d’arbres car il fait
trop froid, il y a DES GRANDES ETENDUES D’HERBE (les alpages) et la végétation est rare.
La haute montagne (au-delà de 3.000 m)
La température moyenne se situe autour de 0°. Il y a des ROCHES, des NEIGES
ETERNELLES, des GLACIERS et très peu de végétation. Il fait encore plus froid et humide
sur le versant nord qui se trouve longtemps à l’ombre.