Paul-Edouard Wallon

Paul-Edouard Wallon (1821-1895), avocat de formation, mais aussi homme de plume, il était proche des activités en rapport avec la nature. Il occupa son temps libre durant une vingtaine d’années, à la pêche, à l’agriculture et à la visite des Pyrénées.

Au cours de cette même année (1868), une rencontre avec le futur géographe Franz Schrader (1844-1924) allait orienter toute sa carrière et en faire le doyen des pyrénéistes. Si l’on ne peut évoquer la cartographie,  l’étude orographique des Pyrénées, caprice et mode de l’histoire, est presque aussi contemporaine que celle des pôles. Wallon sera un explorateur des Pyrénées.

On retient de sa rencontre avec Franz Schrader : le « Yalta » des Pyrénées. Pourquoi ? Parce que la carte du versant espagnol restait à faire. La frontière fut désignée : le Rio Ara. À Franz Schrader revenait l’orient du massif du Mont-Perdu aux Mont-Maudits, et à Paul Édouard Wallon, l’exploration des régions inconnues vers l’Océan. Ainsi, par la suite, une grande amitié empreinte de loyauté ne dérogea jamais à cette fameuse pléiade pyrénéiste dont Russell était le ciment.

Au mois d’août 1883, il excursionnait les montagnes de Pétragène (aiguilles d’Ansabère) et effectuait la première ascension connue du pic des Trois Rois (2 434 m). Au cours de l’été 1884 (il a 63 ans), Wallon s’installait à la villa Russell au Vignemale pour étudier les détails du massif (il a alors déjà adopté le piolet). En 1876, il gravit le pic d’Enfer par le glacier Nord (3 081m), en 1877 la Pena Téléra (2 744m), en 1878 la Punta Buquesa (2 770m) et en 1879, la Frondella (3 081 m).